Un billet qui en dit long!

Je me permets aujourd'hui de jouer au blogologue (ou devrait-on dire carnetologue?) en présentant une analyse d'un billet très intéressant de Roberto Gauvin, directeur du Centre d'apprentissage du Haut-Madawaska.

Commencez par lire le billet Pourquoi le cybercarnet à l'école, je vous attends!

C'est fait? Excellent! J'y vais donc de mon analyse (qu'on pourrait sûrement qualifier de suranalyse!) :

En gros, Roberto Gauvin nous présente ici les différents billets qu'il a rédigés depuis quelques années par rapport à l'utilisation du cybercarnet dans le monde de l'éducation. Au premier coup d'oeil, on dirait une simple liste de liens... En y regardant de plus près on assiste à une démonstration de tout le potentiel du cybercarnet!

Le billet commence avec la phrase "À la demande d'un collègue qui voulait préparer une demande à son district scolaire afin de créer un projet d'utilisation du cybercarnet à l'école[...]." M. Gauvin aurait pu simplement envoyer cette liste à son collègue par courriel, mais choisir de le publier sur son blogue offre beaucoup d'avantages:

1. L'information sera partagée avec plus de personnes, ainsi elle n'est pas réservée à quelques personnes mais bien distribuée à qui veut bien la recevoir!
2. Le travail de réflexion aura été fait plus méticuleusement, puisque le lectorat potentiel est très grand
3. L'exercice est beaucoup plus significatif, puisqu'en plus de servir au collègue, il servira vraisemblablement à d'autres éducateurs (moi, par exemple!) et à l'auteur lui-même, comme il le mentionne au dernier paragraphe : "Ce billet me sera utile pour des présentation future[sic][...]."
4. La réflexion est susceptible d'être commentée et ouvrira donc une conversation (plutôt qu'un dialogue, ou pire, un monologue!)
5. Ce document ne sera jamais perdu: une simple recherche et hop! on le retrouve!

En faisant des liens entre son billet sur l'inovation en milieu scolaire, ceux sur l'utilisation du cybercarnet et ceux sur le concept des communautés d'apprentissage professionnelles, Roberto Gauvin s'adonne en quelque sorte à un exercice d'intégration horizontale ou, si vous préférez, d'interdisciplinarité. De plus, il a eu à revoir le travail qu'il a fait dans les dernières années afin d'y trouver un sens, un fil conducteur. On appelle ça de l'intégration verticale; une réflexion sur la valeur de l'apprentissage à travers le temps.

Aussi, l'auteur a fait de l'autoévaluation afin de choisir les billets qui ont, selon lui, le plus de valeur (il y va même du commentaire: "J'aime bien mon billet intitulé : "Gemme l'halloween" car il démontre l'importance d'expliquer de démontrer et de pratiquer.")

Par ce billet, l'auteur participe bien entendu à l'enrichissement de la connaissance et de la réflexion globale sur l'éducation mais, et c'est ce qui est le plus important, il participe surtout à l'élaboration de liens entre les connaissances et entres les individus. Ainsi, ce billet me permet non seulement de connaître et de lier les réflexions et les accomplissements de l'auteur et de son équipe, mais aussi de faire des liens entre ces éléments et différents intervenants dans le monde de l'éducation (Vie Pédagogique, Helen Barett, Edward Deming, etc).

Donc, un simple billet a permis à l'auteur de:

1. Participer à l'enrichissement de la connaissance globale
2. Créer des liens entre ses connaissances, les connaissances des autres, ses travaux, ses réflexions et, potentiellement, les autres internautes intéressés par le sujet de son billet
3. S'autoévaluer
4. Rendre son travail significatif
5. Soumettre son travail aux commentaires des lecteurs
6. Faire l'intégration verticale et horizontale de ses apprentissages
7. Contribuer à un portfolio électronique, facile à gérer, peu encombrant et disponible partout où il y a une connection Internet!

Et je ne parle que d'un billet, pas d'un cybercarnet sur lequel on écrit régulièrement!

Mais ce n'est pas tout! Par de nombreux exemples, Roberto Gauvin démontre que les élèves sont eux aussi capables d'un tel partage de leurs connaissances et de leurs réflexions!

Pourquoi, alors, autant de réticence et de doute envers l'utilisation du cybercarnet en éducation?